L’Institut de Recherches en Sciences Humaines (IRSH), a été créé
en 1944 en tant que branche de l’Institut Fondamental d’Afrique
Noire (IFAN) à Niamey ; de ce fait il est la plus vieille institution
de recherches du pays.
A l’indépendance du pays en 1960, il prend la dénomination de
Centre Nigérien de Recherches en Sciences Humaines (CNRSH).
Ses premiers locaux datent de 1964, selon un modèle
d’architecture (construction en voûte) rapidement adopté un peu
partout au Niger du fait qu’il s’inspire de l’architecture
traditionnelle, de son adaptation aux conditions climatiques, et à
cause de son esthétique.
En 1970, grâce à une subvention de 11 millions de francs de la
République Fédérale d’Allemagne, un nouveau corps de bâtiment
de même inspiration architecturale que le précédent, fut construit,
diminuant notablement les effets de la promiscuité dont
souffraient les utilisateurs et permettant au Centre de disposer de
deux instruments indispensables : une salle de réunion et trois
chambres d’accueil pour les chercheurs étrangers de plus en plus
nombreux à s’intéresser et à venir travailler au Niger.
En 1974, le CNRSH fut intégré à l’Université de Niamey. Il prit
alors la dénomination d’Institut de Recherches en Sciences
Humaines (IRSH) tout en continuant d’occuper les mêmes locaux.
L’objectif était de faire du nouvel Institut un centre de recherche
dynamique, un centre de promotion et d’innovation en matière de
développement économique et social.
Outre sa tâche de recherches, l’IRSH contribue à la formation et à
l’encadrement des étudiants et chercheurs en sciences humaines
en collaboration avec les autres départements de l’Université
Abdou Moumouni de Niamey notamment dans les domaines : art
et archéologie, histoire et traditions populaires, sociologie du
développement, géographie et aménagement de l’espace,
manuscrits arabes et ajami1. Ces domaines et d’autres (économie,
langue nationale) sont érigés chacun en département scientifique.
L’IRSH participe à l’effort national de sauvegarde et de
valorisation du patrimoine culturel nigérien. En tant qu’Institut de
Recherches en Sciences Humaines, l’IRSH mène à la fois des
recherches fondamentales et appliquées, notamment sur des
questions relatives au développement du pays.
1 Les chercheurs de l’IRSH ont toujours enseigné et participent activement à
la formation et l’encadrement des étudiants de l’UAM. Certains parmi eux
ont plus du minimum de charges horaires d’un enseignant de la Faculté (soit
plus de 150H).
Sa mission est donc toujours d’actualité – mais la réalité, c’est
qu’elle est grandement handicapée dans l’accomplissement de sa
mission, faute de moyens appropriés.
L’IRSH dispose d’un important centre de documentation (environ
30000 volumes), d’un riche fonds audiovisuel (films, documents
sonores retraçant des faits culturels importants tels que les
cérémonies d’intronisation, lutte traditionnelle, séances de culte
de possession etc.), d’un patrimoine de plus de 4000 éléments de
manuscrits arabe et ajami et d’un des plus importants
conservatoires archéologiques de la sous-région.
S’agissant des travaux de recherches, l’IRSH regroupe des travaux
de recherche de qualité effectués par des chercheurs nationaux et
étrangers qui apportent un éclairage suffisant sur le long passé des
populations nigériennes. ou globalement des populations du
Soudan occidental et central ; leur lecture permet d’avoir une
bonne connaissance de ces populations à travers des thématiques
importantes telles que les questions d’origine des populations, les
courants migratoires, les axes commerciaux, la vie économique de
façon générale, les différents Etats, les relations inter-étatiques, la
vie religieuse, les cultes des terroirs, l’archéologie, la
paléontologie, l’arrivée et l’apport de l’islam qui constituent
aujourd’hui un véritable ciment de l’unité nationale.
L’institut gagnerait sûrement en efficacité si un effort est fait pour
son implantation définitive sur le campus universitaire. Cela
permettrait une meilleure coordination de ses activités
d’enseignement et de recherche avec les institutions sœurs, surtout
que les chercheurs de l’Institut interviennent aussi dans les
activités académiques des facultés et de l’école normale
supérieure.
Redynamiser l’Institut en lui donnant sa véritable dimension
d’instrument privilégié du développement économique et social,
grâce notamment à ses interventions en milieu rural sur lequel
repose la politique de développement économique et social, le
faire participer davantage à l’effort commun de sauvegarde et de
valorisation du patrimoine culturel national en lui donnant les
moyens de cette participation, tels sont les objectifs généraux de
la construction de ses locaux sur le campus universitaire. Où les
chercheurs pourront mieux participer par ailleurs à la formation
des étudiants en sciences sociales et humaines.
Un autre objectif consiste à maintenir et accroître au besoin le
rayonnement de l’Institut qui accueille de nombreux chercheurs
étrangers et dont la bibliothèque d’environ 30 000 volumes
(monographies, thèses et mémoires, rapports, brochures,
périodiques et ouvrages de référence) joue en fait le rôle de
bibliothèque nationale.
Enfin, mettre l’IRSH dans les conditions lui permettant
d’organiser des conférences et des séminaires constitue un objectif
qui ne doit pas être dissocié des autres.
L’Université Abdou Moumouni compte en 2023 455 enseignants-chercheurs et chercheurs, 493 agents du Personnel Administratif et Technique. En fin 2022, l’UAM enregistre 29 273 étudiants dont 9 235 filles et 20 038 garçons.
• Du 1er au 3 décembre 2015 s’est tenu dans les locaux de
l’Institut de Recherches en Sciences Humaines (IRSH) un
colloque international sur « les sciences humaines et
sociales et le défi du développement en Afrique » en
hommage à trois de ses illustres chercheurs : Dr Diouldé
Laya, Pr Hamidou Arouna Sidikou et Dr Boubé Gado.
• Du 25 au 26 avril 2018, se sont tenues, dans les locaux de
l’Institut de Recherches en Sciences Humaines (IRSH),
les journées d’études sur « les enjeux sécuritaires dans
l’espace saharo-sahélien : regards croisés » co-organisées
par l’Institut de Recherches en Sciences Humaines
(IRSH) et l’université Boubacar BA de Tillabéry.
• Du 14 au 15 mars 2019, s’est tenu, à l’Institut de
Recherches en Sciences Humaines (IRSH), sous le haut
patronage de son Excellence Issoufou Mahamadou,
Président de la République du Niger, un symposium
international intitulé « Bilad al-soudan : Histoire et
Civilisation Islamiques en Afrique de l’Ouest ».
• Plusieurs cérémonies de vernissage d’ouvrages
• En 2019, l’IRSH a réalisé l’Étude sur la tolérance
religieuse et culturelle au Niger. L’objectif de cette étude
était d’évaluer les potentialités culturelles et religieuses
des sociétés nigériennes afin de déterminer dans quelles
mesures elles pourront permettre de lutter contre
l’intolérance et l’extrémisme violent.
• Au cours de l’année 2021, à la demande des autorités de
la ville de Niamey, l’IRSH a effectué une étude pour la
réalisation d’une toponymie de la ville de Niamey.
L’objectif de cette étude était de réaliser une toponymie
de la ville de Niamey à partir de l’inventaire des
personnalités, des faits, des évènements ayant marqué
l’histoire, le territoire, les territorialités, la société,
l’environnement, etc. La valorisation et la sauvegarde de
cet héritage pourra être une source d’inspiration pour les
artistes et décideurs ayant en charge l’aménagement de la
ville.
• L’IRSH a initié depuis 2019 un programme de recherche
sur les « Espaces et Sociétés nigériens : les défis pour un
développement durable ». L’objectif de ce programme est
de comprendre le fonctionnement des sociétés
nigériennes et des espaces qui constituent le support de
leurs activités.
• Ce programme d’un intérêt évident pour le pays, peine à
démarrer faute de financement conséquent.
• Etudes Nigériennes (EN) est à son 77ème numéro
• Mu Kara Sani est à son 36ème numéro (sous presse)
• Revue d’Histoire et d’Archéologie (RHA) est à son 8ème
numéro
• Bulletin d’information « Bunkassa berey »