Les premiers IREM (Institut de Recherche sur l’Enseignement des
Mathématiques) ont été créés en 1968 en France, pour répondre à
une demande très forte de formation continue pour les
enseignements de mathématiques et à la crise engendrée par
l’Introduction des « mathématiques modernes » dans le
programme des mathématiques. L’IREM de Niamey a été en 1974
sous la conduite de Abou Traoré, premier Directeur de l’Institut.
• Formation continue des enseignants du secondaire.
• Recherche-développement sur l’enseignement des
mathématiques.
• Contribution à la rénovation et l’adaptation constante des
programmes de mathématiques.
• Conception et production des documents et matériels
didactiques
• Diffusion de la culture mathématique et promotion des
études scientifiques notamment en liaison avec les
établissements du premier et du second degré.
Les deux premières missions se réalisent essentiellement au sein
des Groupes Recherche-Formation constitués des enseignants et
chercheurs du Supérieur et du Secondaire. Les activités œuvrent à
la constitution d’une offre de formation cohérente pour tous les
niveaux d’enseignement (en liaison avec certaines initiatives sous
régionales), à la conception et la production des documents et
matériels didactiques, à la promotion des mathématiques,
notamment à travers l’organisation des rallyes, des journées
d’études et des séminaires.
L’IREM participe activement à l’élaboration et à l’évaluation des
programmes de mathématiques du secondaire, aux activités de
l’EMPA (Espace Mathématique Panafricain de l’UMA), à
l’élaboration des manuels de l’INDRAP, à l’harmonisation des
programmes en Afrique francophone (HPM) et à la collection
CIAM (Collection Inter Africaine de Mathématiques). L’IREM
tient à poursuivre ce travail (HPM) lors de toute nouvelle initiative
visant à la rédaction des manuels au niveau régional ou
panafricain. Les travaux menés au sein de l’Institut ont permis la
soutenance de thèses de didactique de mathématique.
La vulgarisation mathématique revêt de multiples visages et se
retrouve dans des lieux aussi nombreux que variés. Ces dernières
années, l’influence des nouvelles technologies a aussi renforcé la
diversité des actions de vulgarisation des mathématiques.
L’un des objectifs principaux du groupe de travail (Espace
Mathématique Francophone EMF) est de commencer à
structurer collectivement les réflexions théoriques encore très
émergentes sur le sujet pour constituer une thématique de
recherche sur les problématiques de diffusion et de vulgarisation
des mathématiques. Les travaux se poursuivent dans le cadre de
EMF 2022.
Le projet CANP (2011-2012) qui est une initiative sous régionale
a permis de faire le point sur la formation des enseignants des
mathématiques dans 5 pays francophones d’Afrique de l’Ouest
(Niger, Sénégal, Mali, Burkina, Cote d’ivoire) et a fait l’objet de
publication d’un ouvrage collectif. La seconde phase du projet
(2019-2021) qui a débuté en mars 2019 est axée sur une étude
comparative des programmes des mathématiques dans le
secondaire, dans la sous-région ouest africaine.
Thèmes retenus :
• Evaluations nationales et internationales et évolution
curriculaire ;
• Les outils d’évaluation au service de l’enseignement des
mathématiques ;
• Evaluation et formation mathématique des enseignants ;
• Évaluation, TICE et enseignement des mathématiques.
Responsables : Moustapha Sokhna (Sénégal), Mamadou
Sangaré (Mali), Amidou Morou (Niger), Nebout Arkhurst
(Cote d’Ivoire), Kalifa Traoré (Burkina Faso).
Participation aux journées internationales du Réseau des IREM et au projet PREMA ‘’Pole of Research in Mathematics and Applications in Africa’’ (sur 2018-2023) qui intervient dans les masters des universités partenaires (Niger, Gabon, Sénégal, Tchad, Tunisie, Nigeria, Burkina Faso) et participe à la formation des doctorants (encadrement, bourses).
Le Rallye Mathématique Champagne Ardenne Niger (RMCAN)
est une manifestation proposée aux classes de Collège et de
Seconde générale de Lycée par les IREM de Reims et de Niamey
depuis 2003.
Le but de cette compétition est de favoriser l’intérêt pour les
mathématiques, le travail en équipe, la participation de tous,
l’initiative des élèves, la pratique d’une démarche scientifique
(conjecturer, tester, prouver) autour de laquelle la classe se soude
par un débat démocratique.
Cette opération permet de montrer qu’on peut s’amuser en
résolvant des exercices et que cette matière peut être ludique. Plus
de 10 000 élèves compétissent chaque année aux épreuves de la
demi-finale. Les énigmes proposées sont parfois reprises dans les
manuels scolaires (Sésamath) et plusieurs revues spécialisées. Les
finales sont relayées dans les médias locaux en France au Niger.
Site dédié au rallye : https://rmcan.fr/index.php
Ce projet rentre dans le cadre de la problématique de la
désaffection des élèves envers les filières scientifiques
(notamment la série C). La recherche porte sur les questions
suivantes :
Quelles perceptions des mathématiques et des sciences physiques
ont les acteurs de l’enseignement secondaire ? Comment
structurer ces perceptions à l’intérieur d’un programme
d’enseignement de mathématiques et de sciences physiques au
Niger pour en faire des objectifs de formation ?
Cette étude, qui est la première à être réalisée dans le contexte
nigérien, est loin d’être exhaustive. Cependant, elle a permis de
débroussailler la piste de réflexion sur les représentations sociales
des mathématiques et des sciences physiques au Niger (Les
résultats sur les perceptions des enseignants et des élèves ont déjà
fait l’objet de publications). Les constats ont déjà permis à l’IREM
d’éditer le manuel Arithmétique et Géométrie en Terminale C. Ces
deux aspects n’étant pas suffisamment pris en compte dans
l’exécution des programmes (certains enseignants continuent
toujours d’utiliser des outils d’algèbre linéaire qui ne sont plus au
programme).